La suivant dans l'appartement, j'entre à sa suite. J'aime l'ambiance qui règne dans son petit chez-elle. La regardant quitter mon manteau, je ne pus m'empêcher de me dire qu'il lui allait parfaitement bien ou que plus exactement j'étais des plus heureux de le voir sur elle. Me tournant vers la télé qu'elle venait d'allumer, j'écoutais quelques secondes de quelles chansons il s'agissant puis décidant qu'il n'y avait aucun intérêt pour moi, je me tournai de nouveau vers la belle Anette. Je ne pouvais m'empêcher de la trouver de plus en plus charmante au fur et à mesure qu'avançait la soirée. Il y avait toujours un détail, une attitude ou un simple mouvement qui déclenchais chez moi tout une multitude d'émotions que je ne pouvais réfréner aussi facilement que ça. Si j'avais été du genre romantique j'aurais presque pu appeler ça un coup de foudre mais je trouvais cela stupide. Je n'avais pas pu tomber raide dingue d'une fille au premier coup d'oeil, c'était tout simplement impossible. Le coup de foudre était l'excuse des couples qui se mariaient après peut de temps de vie commune et amoureuse, c'est tout, ce n'était qu'une invention et ça ne pouvait pas m'être arrivé. Elle m'avait juste tapée dans l'oeil... tapée... Elle me l'avait fracassé mon oeil oui au vue de la vitesse avec laquelle elle m'était arrivée dessus. J'avais l'impression que son être tout entier me rongeait le corps.
La voyant s'éloigner, je fixais sa démarche et sa silhouette. Non! Je n'étais pas en train de mater! Je regardais juste et je frissonnais en souriant légèrement. Cette femme était gentille. Elle me paraissait parfaite et j'étais sur que ce n'était pas qu'une première impression mais que c'était ce qu'elle était vraiment, superbe et géniale.
Attendant un peu, j'entendis les premières notes de l'Assasymphonie à la télé. Et merde... Cherchant la télécommande des yeux pour changer discretement de chaines avant qu'Anette n'arrive et le vois, je me rendis compte qu'elle avait du poser la télécommande quelques part que je ne pouvais pas voir, par accident, ou qu'elle l'avait prise avec elle par réflexe. Je n'osais pas m'approcher de la télé pour l'éteindre, mais ayant tout de même peur des questions qu'elle risquait de poser en me voyant à la télé. Il ne me restait plus qu'a espérer qu'elle mette plus de temps que prévue pour se changer et qu'elle arrive à la fin. Ne pouvant m'empêcher de fredonner en silencieux en même temps que l'autre moi à la télé, je vis Anette revenir dans le salon et poser un regard sur la télé. S'asseyant à côté de moi, elle regardait le clip avec attention. Pour ma part je n'arrivait pas à décoller mon regard d'elle. Ses traits si fins n'exprimait rien, elle regardait c'était tout, elle n'avait pas l'air de juger, ne disait rien. Elle regardait. Que pensait-elle en ce moment précis? J'aurais tué pour le savoir...
D'un coup la voyant se lever, je la suivais du regard jusqu'a la cuisine ou elle entra pour en ressortir quelques minutes après avec des verres et une bouteilles de soda. S'excusant de n'avoir que ça, elle posa les verres sur la table. M'approchant plus d'elle, je vis qu'elle rougissait. Pourquoi? En était-je la cause? Étrangement, je l'espérais de tout mon coeur.
Posant ma main sur la sienne pour lui faire comprendre que je me chargeais de servir, j'attrapais la bouteille et remplis les deux verres avant de lui tendre.
< JASPER >
Je lève mon verre à cette soirée que je prévoyais nulle et qui finalement restera gravée dans ma mémoire comme celle ou une étoile à traversée mon ciel
Venais-je de dire ça? Venais-je de comparer Anette à une étoile? On dirait bien que oui... Me sentant tout confus, je baissais les yeux en reposant mon verre après en avoir bu une toute petite gorgée.