A la découverte de ma nouvelle vie

Londres… La capitale de l’Angleterre. Une des capitales de la mode. Mais pour moi, c’était surtout un nouveau départ, une nouvelle vie. Lorsque j’avais débarqué dans cette ville, je m’étais installée à l’hôtel. Puis ma nouvelle agence m’avait fourni un grand loft en centre ville. Cela ne me déplut pas du tout, au contraire. À mon soulagement, il était déjà meublé et décoré. Je m’étais installée assez rapidement et mon nouveau chez moi me plaisait déjà. Je m’y sentais à l’aise et en sécurité. Personne ne savait que j’étais ici. Bien sûr, peut-être qu’un jour j’enverrai une lettre à mes parents. Mais pas maintenant, je n’étais pas encore prête. Il fallait que je me fasse une nouvelle vie d’abord.

On était samedi matin, trois jours que j’avais emménagé à Londres. Mes valises et cartons étaient tous défaits et mes affaires rangées. Il ne pleuvait pas aujourd’hui alors j’avais décidé de faire une tour dans Londres pour découvrir la ville. Je m’étais remise du décalage horaire. Je m’installai dans la cuisine et me préparais un chocolat chaud avec de la brioche. Pas très diététique, mais tellement bon, cela me donnerait de l’énergie pour bien démarrer la journée. Après ce bon petit déjeuner, je pris une douche rapide. Puis, postée dans un peignoir moelleux devant ma penderie, je fouillais pour trouver quelque chose à me mettre sur le dos. J’optai finalement pour une robe pull grise avec une débardeur blanc en dessous. J’enfilai des collants couleur chair pour le froid et après avoir longtemps hésité je pris mes bottines à talons noires. Je saisi mon manteau trench et mon sac besace avant de claquer la porte derrière moi. Il faisait beaucoup plus froid qu’à Sidney, et le ciel était gris, mais c’était supportable. En bonne touriste que j’étais encore pour l’instant, je décidai de faire un ou deux musées dont le National Portrait Gallery. Par la suite, je me baladai sans but précis dans les rues, profitant de la ville et de ma nouvelle vie. Avoir du temps rien que pour moi, libre de faire ce que je voulais, cela faisait du bien. Cela ne m’était pas arrivé depuis au moins un an. Je flanais, observais les passants et les vitrines. Je fis une ou deux boutiques mais je n’avais pas envie de m’acheter de vêtements pour le moment. Je n’avais pas encore repéré les magasins qui me plairaient. Les Londoniens avaient tous l’air pressés et très occupés lorsqu’ils marchaient dans la rue. Ils étaient tous assez pâles, comparé au teint hâlé des Australiens. En passant devant un Starbucks, j’eus une subite envie d’un grand café viennois bien chaud. Je poussai la porte du café et entrai. Il faisait bien plus chaud et cela était bien agréable. Je commandais mon café et cherchai une place dans le café qui était déjà bondé. Il n’étais pas très aisé de circuler entre les tables et les personnes et sans le vouloir, je percutai quelqu’un. Je renversai au passage la moitié de mon café au sol. Retenant un juron, je me tournai vers la personne que j’avais bousculé pour m’excusez :

Je suis désolée, je ne vous avais pas vu ! Je ne vous ai pas fait mal au moins ?

Gardant mon gobelet à moitié rempli assez éloigné de moi et la personne pour ne pas nous tâcher encore plus, je passai une main dans mes cheveux pour les enlever de devant mon visage et regardai la personne que j’avais percutée.

Londres était ennuyant durant la journée pourtant à la place de dormir comme j'aurais du le faire un instinct inconnu me dit de sortir dehors. Il ne pleuvait pas et je decidais de prendre la direction du centre ville. Regardant rapidement mon téléphone, j'appelais mon frangin qui devait travailler mais on ne savait jamais, peut être aurait-il envie de sortir un peu avec son grand frère adoré. Cela sonne faux n'est-ce pas? Oui je trouve aussi pourtant j'adore mon petit frère mais il n'est pas vraiment le genre de personne qu'on emmenait faire la fête ou qu'on sortait comme ça. Non il préférait travailler, il avait toujours préféré ça, même quand on était à la fac... Maintenant il était policier et était très content d'avoir intégré une section ou ils travaillers sur le mental des tueurs. Des fois je me disais qu'il n'allait pas vraiment bien pour vouloir étudier de telle chose mais bon je crois qu'il n'avait jamais vraiment été normal ce petit.

Son téléphone sonna plusieurs fois dans le vide avant sa messagerie pompeuse m'annonçant qu'il n'était pas la et que je pouvais le contacter plus tard, qu'il ne manquerait pas à me rapeller à moins que cela ne soit une urgence et dans ce cas que je pouvais appeler son bureau de Scotland Yard. Il ne manquait pas au passage de signifier sa place dans la société, il était tellement fier d'être policier. Soupirant, je remis le téléphone dans ma poche.

Le temps de mes reflèxions et de mon appel manqué j'avais avancé dans la ville et j'étais presque arrivé au niveau de la City ou il avait les grands magasins. Il y avait un monde fou, surement des gens profitant du fait qu'il ne pleuvait pas pour sortir faire quelques achats. Le shopping c'était pas vraiment ma tasse de thé, c'était plutôt un truc de fille ça. Moi j'achetais que quand j'avais vraiment besoin et pas dans les grandes boutiques du genre de celle que je pouvais voir autour de moi.

Il faisait sacrément froid et frottant mes mains l'une contre l'autre, je me dis que sortir avait été ma plus mauvaise idée de la journée, j'aurais du rester au lit, j'aurais au moins été en forme pour ce soir. Tant pis, maintenant que j'étais dehors, autant faire quelque chose de ma journée. Je vis devant moi un café qui me tentait plus qu'un peu. Starbucks. Super!

Entrant, je me commandais un grand café et payait ensuite tout en emportant le café vers l'étage supérieur. J'avais beaucoup de mal à me faire à la monnaie anglaise et je me dis que rien ne vallait les dollars, c'était tellement. Avançant parmi les tables, je regardais autour de moi pour chercher un endroit ou m'assoir mais ce fut une jeune femme qui me tapa dedans, me renversant sa boisson dessus. Jurant doucement je me rendis compte que le pire avait été évité! Je n'étais pas taché, ni moi, ni ma veste de cuir adorée.

Souriant à la jeune femme qui semblait légéremement confuse, je lui fis un clin d'oeil tout en jetant un regard autour de nous. Il n'y avait plus qu'une seule table de libre.


Puis lui indiquant la table libre